Une fin de soirée...[Ellie]

Léo goûtait depuis un moment maintenant au bonheur d’être en couple. En plus, il avait vraiment eu de la chance avec Ellie : elle était super ! La veille, ses tutrices l’avaient appeler pour prendre de ses nouvelles. Jamais il ne leur avait sortit autant de mensonges en une fois ! Déjà, il leur avait dit qu’il ne s’occupait que de ses cours. Ce n’était pas tout à fait un mensonge : il allait à tous et il progressait bien mais en plus il voyait Ellie, il lisait le plus de livres possibles pour rattraper son retard, il pensait à Ellie, il discutait avec Alex pour apprendre ce qu’il ne trouvait pas dans les livres, il réfléchissait à ce qu’il pourrait faire avec Ellie,…

La soirée s’était bien passée, il avait économisé depuis plusieurs semaines pour pouvoir l’emmener au restaurant. Il tenait à ce qu’elle ait ce qu’il y avait de meilleur. Il avait toujours les mêmes envies qui l’avaient rendu fou au tout début de leur relation, mais aujourd’hui il n’en avait plus peur ! Après le repas où ils n’avaient fait que discuter, ils étaient rentrer en amoureux, en faisant régulièrement des pauses pour s’embrasser. Une excellente soirée quoi ! Il en était tellement heureux qu’il ne voulait plus la laisser partir maintenant !

*Comment je vais faire ça moi !*

Il était trop bien élevé pour aller dans la chambre d’une jeune fille, même celle de sa copine, et avec Alex, ils s’étaient mis d’accord : pas de filles dans la chambre ! Pourtant il ne voulait pas la quitter et il commençait à en avoir assez du manque d’intimité dans les couloirs. En plus, il savait qu’Alex était sortit…la chambre était vide alors qu’eux devaient se contenter du couloir.

*C’est quand même du gaspillage !*

Il ne voulait rien faire de répréhensible, juste être dans un endroit où il n’y aurait pas un clampin à chaque tournant pour les saluer d’un : « ça va les amoureux ? » ou bien : « vous passez une bonne soirée ? » et le pire de tout : « ben y’en a qui s’emmerdent pas ici ! »

Euh Ellie…

Il se racla la gorge.

Y’a personne chez moi !

Il chercha comment lui poser la question sans passer pour le vieux pervers de service.

On serait mieux non ?

Ellie était plein d’entrain. Elle ne s’était jamais sentie aussi légère. Et bien que son repas au restaurant en compagnie de son précieux Léo ait été délicieux, elle sautillait comme une petite fille. Auprès de son petit ami, elle pouvait se montrer telle qu’elle était vraiment, se laisser aller quand la situation s’y prêtait et mieux encore : montrer ses vrais sentiments. C’était une sensation incroyable. Ellie avait connu les papillons dans le ventre ; mais depuis qu’elle partageait cette relation si spécial avec Léo, elle savait qu’ils n’avaient rien été en comparaison à ce qu’elle ressentait actuellement.

Ses parents l’appelaient souvent pour s’assurer que tout allait bien et elle ne leur mentait pas en répondant que tout allait au mieux. Ils faisaient bien sûr référence à ses études. Cependant, ce domaine là se portait bien aussi : que demander de plus ?

Le silence cependant s’était fait entre eux à mesure qu’ils s’approchaient de la chambre de Léo. Trop gentleman pour ça, il n’avait pas proposé de la raccompagner dans sa chambre. Il ne valait peut-être mieux pas. Nikki était sans doute là. Ellie savait déjà qu’en rentrant, elle aurait droit à l’interrogatoire traditionnel. Elle préférait qu’il se fasse sans que Léo ne soit encore dans le couloir ou derrière la porte.

*J’imagine…*

Nikki lui crierait sans doute « Aloooooors ?! » une fois la porte refermée. Seulement Léo entendrait tout.

*Non, c’est définitivement mieux que ce soit moi qui le raccompagne*

Elle sourit, confiante. Ils allaient sans doute s’embrasser timidement. Ellie n’oubliait jamais qui était le colocataire de Léo.

*Alex.*

Il se débrouillait toujours pour les interrompre ou pour faire savoir à Léo qu’il ne voulait pas qu’Ellie mette les pieds dans sa chambre.

*Mais de quoi il se mêle au fond ?*

Mais Léo, contre toute attente, lui proposa d’entrer. Il n’y avait personne, pas d’Alex. Elle esquissa un fin sourire tentant de penser à tout ce que cette phrase pouvait impliquer. Cela dit, elle se reprit très vite. Il s’agissait de Léo. Il était comme elle, jeune et innocent, et même si il lui arrivait sans doute de penser au sexe et à tout ce qui s’en suivait, il n’en était sans doute pas encore à sérieusement l’envisager. Elle se rassura.

*Tout va bien ! On va continuer à discuter…*

« Bien sûr... oui… tu as raison. »

Elle fit quelques pas en avant tout en se rendant compte qu’elle n’avait jamais pénétré l’antre de la bête, au propre comme au figuré.

*Oh pitié !*

« C’est… donc ta chambre… dans le noir! Huh...»

*Fine constatation !*

« Je ne l’imaginais pas comme ça... enfin dans le noir! »

En même temps, Ellie n’était jamais entrée dans une chambre de garçon auparavant, c’était sa première fois. Elle n’aurait pas pu se l’imaginer. Elle regarda tout autour d’elle, aperçut les instruments de Léo soigneusement rangés dans un coin.

*C’est tout lui… ses instruments soigneusement rangés près à utilisation à tout moment*

Elle se retourna vers lui et l’embrassa doucement du bout des lèvres.

« J’en mourrais d’envie… j’en meurs toujours d’envie… »

Heureusement que c’était elle : elle le connaissait, elle savait qu’il n’était pas un gros pervers. Loin de là même. Et encore heureux, elle ignorait à quel point son innocence était profonde. Encore que depuis qu’Alex avait été mortifié d’apprendre qu’il ignorait tout sur tout, il s’était renseigné. Il avait découvert des choses et il se demandait s’il serait amener à les concrétiser avec Ellie.

*On a toute la vie devant nous !*

Ben oui, pourquoi brusquer les choses ? Il n’imaginait plus sa vie sans elle alors ils ne devaient pas envisager les choses trop rapidement, ils avaient tout le temps ! Ils arrivèrent devant la chambre. Léo ouvrit la porte et fit entrer Ellie qui commença à regarder autour d’elle.

*Pour une fois, c’est rangé !*

D’habitude, tout était sans dessus dessous. Mais poussé par il ne savait quel instinct, il avait décidé de faire un peu de rangement pour ne pas passer tout son temps à chercher ses affaires. Il n’avait évidemment pas prévu de revenir avec la fille de ses pensées ce soir mais il se félicitait d’avoir eu un besoin d’ordre parfaitement irrationnel. Ellie semblait voir la chambre pour la première fois. Il est vrai qu’elle avait meilleur allure que lors de sa première visite et puis là, elle la voyait dans le noir. Il lui laissa croire qu’elle n’était jamais venue.

*Inutile de lui rappeler l’épisode des souris sur le pyjama !*

Rien que d’y penser, il en frémit. Et après l’avoir vu comme ça, elle était quand même tomber amoureuse de lui ! Cette fille était tout simplement incroyable ! Elle se retourna vers lui et l’embrassa doucement. Elle lui dit qu’elle en avait tout le temps envie. C’était réciproque.

C’est vrai que c’était dur d’avoir cette table entre nous pendant le dîner !

Il l’enlaça tendrement et posa simplement son front contre le sien. Il était bien, tout simplement bien. Il avait eu tort de l’emmener dans sa chambre : il ne pourrait plus la quitter ! Pourtant il le faudrait à un moment ou à un autre !

*Non, pas y penser maintenant !*

Là il voulait juste la sentir contre lui, être avec elle. Il l’embrassa doucement à son tour !

J’aurai pas dû t’emmener ici ! Je peux plus te laisser partir maintenant !

Ellie devait être une magicienne pour parvenir à lui donner un tel sentiment de bien-être. Il la serra plus fort. Il eut un petit sourire.

Tu es ma prisonnière maintenant !

Ellie ne pouvait qu’être d’accord. Une table entre eux pendant toute une soirée était insupportable.

« Nous devrions cesser d’aller au restaurant »

Elle rit de bon cœur. Elle n’avait plus du tout envie de le quitter et cette simple pensée amenait de tas d’autres questions.

*Mais arrête Ellie !*

Et il était impensable d’avoir ce genre de pensée en ce moment, là, avec Léo.

*Et pourquoi ?*

Il n’y avait pas de mal à penser à ce genre de chose. Ce qui faisait peur à Ellie c’était que plus elle y pensait, plus elle envisageait la possibilité que cela finisse par arriver. Et pourtant, depuis le début, elle voulait prendre son temps avec Léo. Elle n’avait pas voulu lui dire je t’aime trop vite de peur de s’investir dans une histoire d’amour vouée à l’échec, mais cette relation fonctionnait bien. Elle restait cependant convaincue qu’il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs.

*Mais plus j’y pense, plus je veux mettre cette charrue avant ces bœufs !*

« Pourquoi ? »

Demanda-t-elle savamment lorsqu’il lui dit regretter l’avoir laisser entrer, il enchaîna tout de suite en lui disant qu’il ne pourrait plus la laisser repartir.

*Je ne veux plus partir, non plus !*

Elle se blottit tout contre lui alors qu’il faisait d’elle sa prisonnière. Comme si ça pouvait la déranger.

« Comme si ça me dérangeait… »

Elle passa doucement sa main sur la joue de Léo. Elle plongea son regard dans le sien. Quand il était auprès d’elle, elle ne savait plus quoi dire. Ils parlaient tout les deux, oui, mais de temps à autre, elle le regardait, et surprise par tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui s’en retrouvé bouche bée. Elle était frappée de voir à quel point elle était amoureuse de lui. Son cœur se serra.

*Non, pas cette pensée…*

La simple pensée d’être séparée de lui la rendait triste au plus haut point. Parfois, elle en aurait crié, et pleuré tellement la simple pensée la faisait souffrir

« Je t’aime. »

Lui murmura-t-elle à l’oreille très égoïstement. Elle voulait tout simplement l’entendre lui répondre que lui aussi. Elle voulait qu’il lui donne ce sentiment qu’il serait éternellement à elle. Mais elle savait qu’en amour, rien n’était joué d’avance.

*Tout ce qui est casé à décasable.*

Il avait beau lui jurer amour éternel maintenant, tout pouvait changer. Elle savait cependant qu’elle ne le quitterait jamais, pas maintenant, ni dans les mois à venir. Non. il signifiait trop pour elle.

« Je t’aime »

Elle l’embrassa et à ce moment précis ne voulut plus qu’il s’en aille… jamais… pas ce soir en tout cas. Elle voulait passer la nuit auprès de lui, dans ses bras, au chaud, en sécurité.

Elle lui répondit que ça ne la dérangeait pas d’être sa prisonnière. Il en était heureux.

Ben je vais en profiter alors !

Elle passa sa main contre sa joue. Il adorait ce contact. Parfois quand il était avec elle, il ne savait plus quoi dire parce qu’avant, il ignorait qu’on puisse éprouver autant d’amour pour quelqu’un. Il pensait sérieusement que tant d’amour ce n’était pas possible. Mais Ellie lui avait prouver le contraire, juste en étant elle-même ! Un moment sans elle ? Mais c’était une éternité, c’était impensable !

Elle sembla inquiète tout d’un coup. Elle lui dit qu’elle l’aimait.

*Si seulement elle pouvait imaginer à quel point je l’aime !*

Il n’arrivait même pas à le lui dire parce que ces trois mots lui semblaient dérisoire en comparaison de ce qu’il éprouvait. Il la serra contre lui. Il ne la quitterait jamais, il ne pourrait jamais cesser de l’aimer. C’était encore plus absurde que les mythes des bayous où il avait passé son enfance. Elle lui répéta qu’elle l’aimait.

Je t’aime tellement !

Il réussit à le lui dire avant qu’elle ne l’embrasse à nouveau. Il savoura ce baiser, refusant qu’il s’arrête. Cette nuit, il la voulait près de lui. Peu importe les convenances, il ne pouvait plus la laisser rentrer maintenant. Il ressentait un vide immense chaque fois qu’elle n’était pas à ses côtés mais ce soir c’était spécial. Il avait envie d’être près d’elle pour la nuit, de s’endormir en la serrant contre lui, de se réveiller en sentant sa présence à ses côtés. Non, il ne la laisserait pas partir ! Il ne savait pas comment le lui dire. Il n’attendait rien d’elle, il voulait juste l’avoir contre lui.

*Et si je le lui disais ? Comme ça, elle ne se sentira pas obligée de partir !*

Mais il avait toujours du mal à croire qu’Ellie puisse réellement vouloir de lui. Quand il la trouvait merveilleuse, il savait qu’elle l’était vraiment, que ce n’était pas juste lui qui la mettait sur un piédestal. Il avait une chance incroyable de l’avoir et parfois il avait peur de franchir les limites de ce qu’elle accepterait de lui.

*Carpe diem !*

De toutes façons, il ne risquait rien à essayer.

Me laisse pas cette nuit !

Voilà, il l’avait demander. Ils pourraient se faire des petits bisous ou pourquoi pas simplement discuter tous les deux. Ils n’auraient pas à se dire au’revoir cette nuit ! Du moins, il l’espérait !

Elle se blottit tout contre lui n’attendant que ces mots : « je t’aime » Ils étaient si rassurants. Ellie savait qu’elle n’aurait peut-être pas la chance de les entendre éternellement de la bouche de Lio. Mais elle en profiterait un maximum.

Il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Comment pouvait-il s’imaginer que dans un moment pareil elle le laisserait. Non jamais elle n’aurait eu la force de s’en aller ce soir. Elle se savait sienne. S’il avait été autre, Ellie savait qu’il l’aurait fait tombé entre ses draps sans problème. Mais Léo était prévenant. Il n’aurait jamais eu de geste déplacé envers elle. Ils n’étaient pas pour autant innocent : Léo et Ellie s’embrassaient…

*Tout de même…*

Mais jamais ils n’avaient été au-delà. Ellie songeait souvent à cet inconnu et aux antiennes que ses parents lui avaient maintes et maintes fois répétées. Il faut faire attention à la personne que l’on choisit pour sa première fois. L’étape est importante. Devenir sexuellement actif signifie que…

*Oh pitié !*

« Tu crois que je pourrais te laisser… »

Ce n’était même pas envisageable. Elle lui sourit et captura ses lèvres en un long baiser passionné qu’elle voulait infini. Soudain, un frisson la parcourut.

« Mais… Alex va finir par rentrer… »

Et il était hors de question qu’il tombe sur Léo et elle. Oh non. Il trouverait le moyen de lui balancer quelques vannes, ou même pas, il l’ignorerait, ce qui mettrait Léo mal à l’aise.

*Et puis, je ne veux pas voir sa tête…*

La soirée avait été parfaite en tout point. Rien n’avait manqué, rien n’avait été de trop.

*Et en l’occurrence, lui serait de trop*

Ellie ne pouvait s’empêcher de regarde Léo dans les yeux priant pour qu’il lui dise qu’Alex était de sortie toute la nuit, qu’elle pouvait allègrement se blottir contre lui dans son lit et qu’ils pouvaient s’endormir ensemble, se réveiller ensemble.

Ellie avait les yeux qui pétillaient rien que d’y penser.

Il avait quitter la terre. Le monde réel était à des kilomètres au-dessous de lui…d’eux. Elle ne voulait pas partir ! Il était heureux. Il avait déjà entendu Alex le traiter d’imbécile heureux ! Il y avait un peu de ça. Mais le pire, c’est qu’il s’en fichait éperdument.

*Si c’est ça être un imbécile, alors c’est le paradis !*

Ils allaient simplement dormir ensemble. Tout était parfait, vraiment parfait !

Alex ?

Alex, il était partit toute la nuit ! Ils avaient jusqu’au matin, rien qu’à deux ! Il n’y avait pas à s’en faire.

Ne t’en fais pas, il ne rentre pas cette nuit !

Et puis même s’il adorait son frère de cœur, il n’aurait pas aimé qu’il soit là cette nuit. Rien que le fait d’imaginer une nuit tous les trois dans la même chambre était risible. Il ne voulait pas gâcher cette soirée, tout irait bien. Vraiment bien !

Je te proposerai pas ça si jamais quelque chose pouvait tout chambouler !

Non, il voulait que leur première nuit d’amoureux soit absolument parfaite ! L’euphorie qu’il ressentait en ce moment était incroyable : il y avait donc moyen de le faire planer plus fort qu’en jouant sa musique.

Tout va bien alors ?

Pourquoi il posait la question ? Bien sûr que tout allait bien. Les sensations étranges le reprirent mais il s’en fichait. Pourquoi se soucier de quoi que ce soit en cet instant ? Tout irait bien.

Comment tu fais pour que tout soit toujours aussi merveilleux avec toi ?

C’était ringard à crever, maintenant il le savait ! Mais là, peu lui importait : il était amoureux et il regrettait de ne pas pouvoir l’inscrire partout afin que tout le monde le sache !

Ellie soupira de soulagement lorsque Léo lui annonça qu’Alex ne rentrerait pas ce soir et qu’ils avaient la chambre pour eux tout seul toute la nuit.

« Tu me rassures… »

*Et toi tu penses trop Ellie*

Elle aurait dû avec un minimum d’esprit et se douter que Léo ne prendrait jamais le risque de la faire venir dans sa chambre si un intrus risquait à tout moment de débarquer et de gâcher leur soirée parfaite et leur future nuit blottis l’un contre l’autre.

Ellie restait parfaite collée à Léo. Elle frissonna. Elle n’avait pas froid la seconde d’avant et un frisson la parcourait à présent, comme si elle s’était trouvée dans un courant d’air. Elle dont les joues avaient rougies quelques minutes à peine auparavant grelottait presque.

*Mais qu’est ce que je fais…*

« Oui, bien sûr que tout va bien ! Comment tu voudrais que quelque chose n’aille pas… c’est absolument parfait ! »

Il lui demanda ensuite pourquoi tout était merveilleux avec elle. Ne savait-il donc pas ? Elle sourit timidement. Elle s’approcha une nouvelle fois de lui pour l’embrasser. Elle aurait pou le faire s’en s’arrêter toute la nuit.

*Oh… non, sors ça de ta tête !*

« Tu ne sais donc pas ? »

Elle s’écarta légèrement de lui tout en glissant cependant ses doigts entre les siens. Elle l’attira vers elle et s’assit à ses côtés sur le lit près de la fenêtre. Elle se pencha vers lui et lui murmura à l’oreille.

« C’est parce que j’ai trouvé la personne qui me rend meilleure… »

Et sans trop savoir pourquoi, elle lui mordilla l’oreille au passage.

*MAIS… heu… ELLIE ?!*

Elle s’interrompit très vite et laissa sa tête au creux de son épaule. Ses joues s’empourpraient à nouveau, elle pouvait le sentir. La chaleur de son corps était remontée.

« Je… je ne sais pas ce qui m’a pris… »

Murmura-t-elle comme pour s’excuser.

Au fur et à mesure que la soirée avançait, Léo sentait comme une douce chaleur qui l’envahissait. De temps en temps, il lâchait même un frisson. Mais c’était un frisson de plaisir, il n’avait absolument pas froid. Quand elle glissa ses doigts entre les siens, une sensation de bien-être, quoique mêlée d’un je-ne-sais-quoi d’agréable en plus, le saisit. Elle l’entraîna avec lui sur le lit près de la fenêtre. Ils étaient tous les deux assis.

*Et maintenant ?*

Il savait qu’il avait envie de quelque chose mais il n’aurait pas pu dire quoi. Ses pensées partaient de plus en plus dans le flou. Il avait envie d’échapper à tout contrôle, ne penser qu’à elle. C’est là qu’après lui avoir fait une déclaration qui le transporta loin hors du monde, elle lui mordilla l’oreille.

Ellie ?

Il devint tout rouge. Il sentait que sa gêne était réciproque. Ellie venait de blottir sa tête contre son épaule. Elle lui dit qu’elle ne savait pas ce qui lui avait prit.

C’est rien !

Il le murmura. Sa voix n’était plus qu’un souffle. Il n’était pas gêné mal à l’aise, mais gêné parce qu’il avait adoré ça. Tous ses sens semblaient en éveil. Il mentait en disant que ce n’était rien : un feu le dévorait de l’intérieur, il en voulait plus ! Pour ne pas laisser la gêne d’Ellie se prolonger plus longtemps, il chercha son regard. Il était toujours rouge.

Je t’aime.

Il l’embrassa mais en la serrant un peu plus fort. Les sensations qui l’avaient fait fuir il n’y a pas si longtemps était toujours là mais cette fois, il ne partirait pas ! Il lui caressa doucement le dos. Il mourrait de chaud, il voulait retirer son sweet-shirt seulement il n’était pas encore suffisamment abandonné pour ça.

*Pourtant je sens bien que je perds le contrôle !*

Peu importe, il l’aimait, il lui faisait une confiance aveugle : tout ne pouvait être que bien, même encore mieux. Ses baisers se firent plus intenses, son souffle un tout petit peu plus court. Il ne savait pas ce qui lui arrivait mais il ne demandait qu’à découvrir !

Ce n’était rien ? C’était ce qu’elle voulait se faire croire. Mais il y avait bien quelque chose en elle qui la perturbait, qui n’était pas comme d’habitude. Quelque chose de plus fort l’avait envahie à partir du moment où elle avait pénétré dans la chambre de Léo, une impression de chaleur mélangée à du froid…

*Logique…*

Non, ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle n’avait plus aucune logique. Mais elle savait de quoi il s’agissait bien qu’elle n’eut pas l’envie de l’avouer. Le désir. C’était ce qu’elle éprouvait pour Léo. Elle avait envie de glisser ses mains le long de son corps et de l’embrasser encore et encore jusqu’à épuisement.

Elle savait qu’il ne fallait pas se presser pour ce genre de chose. D’autant plus que Léo devait avoir autant d’expérience qu’elle, c'est-à-dire aucune. Alors de quoi devait-elle avoir peur au juste ? Il n’était pas de ces garçons qui utilisaient les filles juste pour le sexe.

Lorsqu’il passa ses doigts sur la peau de son dos, Ellie ne pu s’empêcher de frissonner. Plus de froid, ce n’était plus cette sensation de courant d’air mais bien une sensation intense de plaisir, de bonheur et d’excitation.

Elle glissa à son tour ses mains dans son dos. Ses baisers qu’elle concentrait jusqu’à lors sur sa bouche descendirent doucement dans son cou. Elle y mit plus de passion, elle s’abandonnait presque au baiser qu’elle donnait à Léo. Cette force en elle était nouvelle. Elle était encore maladroite, mais la passion l’emportait sur le reste.

*Et si il me repousse ?*

Elle se crispa un moment. Si Léo avait voulu la repousser, il l’aurait fait non ? Ou bien se sentait-il trop gêné par rapport à elle que pour faire quoique ce soit. Elle cessa de l’embrasser et se redressa comme pour chercher l’approbation dans son regard.

« Léo… »

Elle murmura son prénom, les lèvres en avant, fermant presque les yeux. Une image lui apparut dans son esprit. Elle voyait Léo se pencher sur elle, l’embrasser encore, plus fort, plus intensément.

*Ellie… calme toi*

Mais sa pensée se faisait confuse. Elle ne pensait qu’à ce qu’elle ressentait au bas du ventre, cette envie d’être collée à Léo, encore plus proche de lui qu’elle ne l’était déjà. Elle s’approcha et murmura une nouvelle fois son prénom.

« Léo… c’est… cette… sensation est… »

Elle sourit et l’embrassa sur la joua, puis sur le front, puis enfin sur les lèvres.

« Grisante… »

Ellie semblait également perdre le contrôle car elle glissa aussi ses mains dans son dos. Le contact avec sa peau réveilla en lui des instincts qu’il avait refouler pendant des années et qui ne demandait qu’à sortir. La jeune fille commença à lui embrasser le cou.

*Oh mon dieu !*

Sa voix était toujours un murmure mais plus pour les mêmes raisons : il n’avait presque plus de souffle à présent. Le monde vacilla autour de lui. Elle cessa pourtant de l’embrasser.

*Il faut que je me calme !*

Elle lui dit à quel point cette sensation était grisante. Oui grisant, c’était le mot. Quelque chose qu’il admirait chez Ellie, c’était le fait qu’elle trouvait toujours le mot juste pour la situation. Il était grisé, même grisé à mort !

Flash : sa tante Jeanne lui expliquait que tout ce qu’il pourrait avoir à faire avec une femme était un péché. Que ce soit une discussion peu convenable, un contact physique ou quoi que ce soit, c’était une sensation venue du Diable et il fallait la chasser.

*Chasser ce qui fait autant de plaisir ?*

Ce n’est pas la sensation qu’il chassa mais l’image de sa tante. Elle se volatilisa loin dans le néant.

*Bienvenue en Enfer dans ce cas !*

Et ça lui plaisait drôlement, oh oui ça lui plaisait même énormément ! Il s’abandonna en s’approchant d’Ellie. Il se pencha sur elle en l’allongeant sur le dos. Il lui embrassa les lèvres puis il descendit sur le menton pour arriver dans son cou. Ses mains lui caressèrent la nuque. Il ne voyait plus rien, n’entendait plus rien et ne ressentait plus rien sinon un sentiment d’euphorie totale. Ellie le rendait complètement fou mais il sentait sous ses doigts que c’était parfaitement réciproque : ils étaient deux enfants qui voulaient apprendre ensemble, apprendre à aller plus loin. Il ne se lassait pas de lui embrasser le cou. Elle avait sûrement mit du parfum. Elle sentait bon. Il tenta de se reprendre une dernière fois.

Ellie…

Il entendit un accent spécialement rauque dans sa voix.

….je ne sais pas vers quoi on va…..

Oh il était en train de devenir fou : il aurait voulu sentir entièrement son corps !

…..mais si c’est avec toi, ça ne pourra être que merveilleux !

Il s’abandonna complètement cette fois !

Comme si il avait lu dans ses pensées, Léo se pencha vers elle et l’allongea sur le dos. Ses mains sur son corps, ses lèvres dans sa nuque, tout était grisant au possible. Elle s’abandonna complètement aux caresses de Léo. Il se débrouillait plutôt bien, ellie en aurait presque douté de son innocence, mais il n’y avait pas de secret entre eux. Elle avait qu’il était au même niveau qu’elle et que, sans doute bientôt, ils passeraient un nouveau cap, ensemble.

Cette pensée en elle-même faisait un plaisir intense à Ellie qui se sentait enfin aimée, désirée, le tout à sa juste valeur.

*Vers quoi on va ?*

Ellie esquissa un sourire. Il était évident qu’il n’allait pas vers la nuit calme et reposante, blottis dans les bras l’un de l’autre qu’elle s’était figurée.

« C’est déjà merveilleux… »

Sa voix n’était plus qu’un murmure et elle savait que bientôt, elle ne pourrait plus parler tant son cœur tambourinerait contre sa poitrine. Elle en profita pour lui glisser quelques mots, les derniers sans doute, si ils poursuivaient dans cette voix.

« Ca ne peux l’être que plus… si… on continue… peu importe si ça nous mène… »

Elle sentit ses joues s’empourprer alors qu’elle faisait tout pour éviter de croiser le regard de Léo. Il faisait sombre, seule un petite lampe de chevet était allumée. Elle n’avait pas honte de rougir, mais de sexe, il n’en avait jamais vraiment parlé ouvertement, utilisant les termes appropriés.

« Ne t’arrête pas… »

Ellie était consciente qu’elle s’ouvrait tout bonnement à lui sans aucune résistance, mais elle ne savait pas comment elle pourrait s’empêcher de le faire. Elle avait envie de lui, elle le désirait, elle le voulait. Et même si son cœur se serrait rien que de penser à ce qui était sur le point de se passer, elle savait que si c’était lui, elle ne pourrait jamais le regretter.

Elle glissa ses mains le long des hanches de Léo, passa sous son t-shirt, et doucement le fit remonter, attendant son approbation pour lui enlever complètement.

Il faisait sombre. Une faible lueur donnait une ambiance intime dans la pièce. Cette petite lampe de chevet allait être le témoin de ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Il observa les yeux d’Ellie. Il y lisait énormément d’amour. Il allait se lancer dans l’inconnu mais le merveilleux avec une personne qu’il aimait et qui l’aimait en retour. Il ne pouvait rien espérer de mieux. Les joues d’Ellie devinrent rouges…comme devaient être les siennes. Pourtant ils étaient bien. Ils n’avaient jamais parler de ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Il commençait tout juste à avoir une idée précise de ce que cela signifiait et il était heureux de partir à l’aveuglette, de découvrir cela avec Ellie. Elle lui intima de ne pas s’arrêter.

*Oh que non !*

Il ne voulait pas s’arrêter. Il n’en avait aucune envie. Il voulait que ces instants durent éternellement. Il se pencha à nouveau sur elle en observant chaque millimètre de sa peau.

*Elle est quand même belle !*

Oui, il la trouvait magnifique, plus belle que tout. Elle passa ses mains sur ses hanches et fit remonter son sweat. Il n’hésita pas : il avait chaud et il voulait être plus proche du corps d’Ellie. Il leva donc les bras. C’était la première fois que quelqu’un le voyait torse nu. Mais ce n’était pas n’importe qui. Il n’avait pas à avoir peur, il savait qu’il ne regretterait jamais ! En reprenant ses baisers et ses caresses, il voulut descendre ses lèvres. Là, il hésita. Il respectait autant la beauté d’Ellie qu’il respectait sa pudeur. Elle ne voudrait peut-être pas tout de suite se montrer. Il continua donc ses caresses à travers les vêtements. Il n’avait jamais pu voir un corps féminin aussi devinait-il celui de la femme de ses pensées sous ce tissu qui les séparait. Il passa les mains en-dessous mais sans monter plus haut que son ventre.

Tu as vraiment la peau douce !

C’était effectivement ce qui l’avait frappé ! Ses chaussures valsèrent sur le sol afin de pouvoir complètement s’allonger contre elle. Il continua ses caresses toutes douces relevant doucement le haut de sa demoiselle mais sans jamais passer le ventre. Il attendrait sa permission pour pouvoir la toucher à ces endroits-là.