You wanna play? Hum... [Don Juan :P]

Quand est ce que le petit bébé allait s'endormir ? Pas tant qu'il serait là en tout cas. Il aurait du la laissée se reposer, ou bien elle aurait fait comme lui : allongée sans son lit, fixant le plafond, les mains derrière la tête

Non, elle le fixait, besoin de regarder et d'être regarder pour continuer à respirer, à vivre, juste ce soir, comme si il n'était pas là, elle serait morte, plus de vie. Pareil pour lui. Peut-être pas ça, juste une impression

Besoin de contact, elle vint à côté de lui. Pourquoi quitter son petit nid douillet tout chaud pour un sol froid et un être plus que détestable ?

*Pas de chichi, juste parce que, à point c'est tout*

Sans explication, comme un petit être faible qu'elle ne voulait pas être, elle se blottit contre lui, lui caressant doucement la nuque. Maximilian la prit dans ses bras, balladant ses doigts lentements sur ses bras nus. Douces

Non, pas de chichi, juste parce que ! Il en avait besoin, elle en avait besoin. Si lui se cachait derrière sa carapace, il avait une raison, que lui seul connaissait. Mais elle, pourquoi ? Elle devait avoir ses parents, devait avoir un frère ou une soeur ? Maximilian n'avait personne, avait été l'enfant unique pourri gâté. Et s'il était venu dans un autre milieu, serait-il comme ça ? Elle semblait être aussi gâtée que lui sinon, pourquoi une aussi jolie voiture ? Braquage de banque ? Elle n'avait pas la tête à ça

Et ils restaient là, l'un dans l'autre, se réchauffant mutuellement des nuits glacées qui commençaient à arriver à petit à pas. Sans rien dire, sans se regarder. Ils étaient vraiment pathétiques, commes toutes les personnes avec qui ils avaient dû sortir. Il n'aimait pas ça, il détestait et pourtant, il restait là. Pourquoi ? Parce qu'elle lui avait demandé de rester ?

Et demain, quand ils se réveilleraient ? Ce serait pareil ? Ou leur haine respective serait revenu ? Haine emplie de désir. Il ne dormirait pas, il ne pourrait pas. Il attendrait l'aube, qu'elle soit endormie, en espérant qu'elle s'endorme un moment, et il s'en irait, le plus discrètement possible

En attendant, un minimum de confort était à prévoir. Il fit valser en arrière une de ses mains, atteignant l'autre lit, cherchant à tâton un oreiller qu'il laissa tomber derrière lui. Et l'entraînant dans sa chute, il posa sa tête contre l'oreiller, la tête de la jeune fille ne bougea pas. Elle dormirait sur lui

Une autre première : passer la nuit avec une fille sans qu'il n'ait rien de sexuel, juste un peu de tendresse qu'aucune fille n'avait pu lui donner, qu'aucun garçon n'avait pu lui donner ?

Il glissa ses yeux vers la fenêtre, dévisageant la pleine lune. Elle était à mi-hauteur de la fenêtre. Il la regarderait se déplacer jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision, pour laisser place dans quelques heures le soleil

Mais pour l'instant, il ne bougeait pas. Respirant le plus calmemant possible pour ne pas la déranger. Et pourtant, elle lui faisait toujours ce putain d'effet cette garce

Calliope était bien, tout serrée contre lui, elle pouvait presque entendre les battements réguliers de son coeur. Incroyable! Il avait un coeur! Sûrement aussi noir que celui qui battait en elle, mais un coeur quand même. Un battement qui marquait presque un rythme de danse, comme une fois un excellent professeur le lui avait enseigné. Un, deux, un, deux, un, deux, un deux, cycle sans fin.

Elle calla sa respiration sur la sienne, ainsi on aurait presque pu croire qu'à deux, ils n'étaint plus qu'un. En fait, il régnait entre eux comme une sorte d'harmonie paisible, comme si les guerriers étaient totalement en repos, qu'ils avaient signés une paix temporaire, qu'ils avaient conclu une trêve pour la nuit. Pour la nuit seulement alors? Peut-être, peut-être pas.

*Enfoiré!*

Ouais, c'était un sacré enfoiré de lui faire cet effet là, de la rendre comme ça, vulnérable et sans aucun protection. Sa superbe petite forteresse en acier trempé avait éclaté comme ça, d'un coup d'un seul, à cause de lui, grâce à lui, elle ne savait pas vraiment...

Et dire que ça serait impossible qu'ils se revoient. Elle savait que même si elle le croisait dans les couloirs, elle éviterait soigneusement ses yeux, son regard glisserait sur lui comme s'il était inaccessible et ferait comme s'il n'existait pas. Parce que se revoir, ça voudrait dire qu'il y avait plus. Et ce paradoxe la rendait dingue parce que, en fait, elle n'aurait pas couché avec le gars qui lui avait paru le plus important à ses yeux jusqu'à maintenant. Peut-être que c'était ça qui le rendait important finalement. Alors tant pis...

De toute façon, pour l'instant, il était encore là, pour elle, avec ele, à côté d'elle, le sien à elle toute seule, cette putain de possession encore qui lui trouait les entrailles, le savoir pensant à quelqu'un d'autre qu'elle l'aurait rendu malade, agressive, lui aurait en gros fait piqué une crise. Mais non, c'était à exclure. C'était leur moment, à eux, il ne pouvait penser qu'à elle, elle n'avait aucun doute. Et cette certitude était tellement ancrée en elle qu'elle était inébranlable. C'était sûr, et certain point final.

*Hey!*

Il bougea légèrement, troublant leur calme, pour son petit confort et un oreiller. Elle se souleva un petit peu pour lui permettre de mieux le prendre et regarda son visage qui était tourné vers l'autre lit vide. Qu'il était beau... Et elle remarqua quelque chose qu'elle n'avait pas trop regardé jusqu'à présent. Pourtant, ses yeux, elle les connaissait par coeur, mais ces petites cernes en dessosu, cernes apparement naturelles et toujours présentes, qui renforcaient son regard et qui là, étaient accentuées par la fatigue. Quelles jolies cernes.

*Bref!*

Elle se recoucha sur son épaule, après cette remarque insolite, mais très perspicace!

Elle pensa tout à coup à un film français qu'elle avait vu une fois, qui lui avait plu d'ailleurs. Deux enfants trouvaient que le monde qui les entouraient ne leur convenait pas, et s'instauraient un jeu pourque leur monde à eux soit beaucoup mieux. C'était leur échappatoire faceà une douleur trop présentes. Eux, deux gosses de riches, c'était à peu près pareil. Sauf que dans ce film, ils refusaient alors de se dire qu'ils s'aimaient. Mais entre eux, là, maintenant, y'avait rien de ça. Enfin... non, rien du tout!

Mais là, elle aurait été cap de beaucoup de choses. Il aurait pu demander n'importe quoi: cap de décrocher la lune, cap de devenir gentille, cap d'abandonner ses études, cap de faire tomber son masque pendant une semaine, cap de lui rester fidèle, cap de plus jouer à la conne, cap de...

*Tais-toi, tu délires!*

Deux êtres perturbés dans une pièce perturbante, sans rien dire, c'était tout sauf net. Enfin, c'était surtout eux qui n'étaient pas net. Pourquoi s'arrêter maintenant ? Qu'est ce qu'ils faisaient là par terre ?

Non, Maximilian n'avait strictement rien à se plaindre, il était bien là, se reposant sans forcément dormir avec une magnifique jeune fille à ses côtés. Pourquoi il n'avait pas connu ça avant, hein ?

Sans doute parce qu'il n'avait jamais trouvé une fille avec qui il aurait voulut faire ça. C'es bizarre hein, la plus part des mecs cherchent le contraire : une fille pour passer la nuit avec ... et plus si affinités

Comme quoi, il avait beau être un bel et gros enfoiré, il n'avait pas les mêmes valeurs que les autres et pour lui, ça comptait beeaucoup plus de ne rien faire que de jouer à celui qui sera le plus bestial

C'était bien dommage finalement de ne rien dire ou de ne rien faire. Il s'était calmé, enfin, question émotions, parce que son coeur, et puis ses mains à elle qui se balladaient sur lui, ça, ça n'arrangerait pas les choses. Mais le moment était parfait, non ? Donner sans forcément attendre ? Juste un besoin de tendresse, besoin d'attention, veiller au besoin de l'autre. Ce serait bien la première fois qu'il ferait ça aussi. Sans doute parce qu'elle le comprennait mieux que quiconque et qu'elle devait, sans aucun doute, être dans le même état d'esprit qu'elle

Et pourtant ... il n'osait pas, il n'arrivait pas, il ne pouvait pas. Sans doute parce qu'il ne voulait pas. Son égo était toujours là et ça, il ne le ferait pas partir en une soirée. Il pourrait faire un effort mais quelque chose en lui l'en empêchait

Finalement ... tant pis. Il ne la reverrait plus et ce serait bien un de ses seuls regrets. Prémédité. Faut le faire quand même ...

Maximilian la serra un peu plus. Il sentait sa peau se refroidir un peu. Attentioné ? Trop de première fois. Mais ce qu'il y avait de bien dans l'histoire, c'est que ce serait sans doute la dernière fois. Elle seule le saurait, eh bien tant mieux

Les yeux fixés au plafond, à réfléchir, sans cligner des yeux, ça lui en aurait presque donné mal et une envie de pleurer. Il avait envie de dormir, de vite être à demain, d'être mort ? Pourquoi pas ... mais qu'elle arrête de lui produire cet effet de malade

*S'il te plaît*

C'était étrange d'être là, par terre, dans sa propre "chambre" dans laquelle elle n'avait encore jamais dormi à vrai dire. Et surtout dans les bras de ce mec sans qu'il ne se passe rien. Ca avait d'ailleurs une plus grande valeur que s'il se assait quelque chose. Ca aurait été comme le réduire à un simple mec d'un soir et puis fini. De totue façon, ça allait finir, mais ça aurait été différent en tout cas. Et puis ça resterait leur petit secret.

Jamais elle n'avait ressenti l'envie de passer un tel moment avec quelqu'un, et c'était sans doute parce qu'elle n'avait jamais rencontré quelqu'un dans son genre, quelqu'un d'aussi similaire à elle. Leurs ressemblances semblaient comme les allier, et instaurer une confiance... Callie ne savait faire confiance qu'à elle-même, ou bien à Mark! Alors pourquoi à lui?

*Parce que!*

Il le prenait dans ses bras, et elle se sentait, plus belle encore que d'habitude, plus importante aussi. Elle se considérait comme l'unique, la seule, c'était sa façon de penser de d'habitude, mais là elle était l'unique pour lui, du coup, ça avait une toute autre saveur, un autre goût en elle.

En tout cas, ils étaient là, tous les deux, vivants mais comme morts, parce qu'ils trahissaient leur façon d'être l'un pour l'autre. Qu'est-ce qui pouvait bien leur prendre?

Son coeur battait plus vite, elle passait doucement sa main sur son corps mais sans intention malsaines cette fois, juste comme ça, pour le sentir contre elle, se l'approprier, se prouver que quelqu'un était là pour elle cette fois.

Elle avait froid et il la serrait encore plus fort, comme pour l'aider. Depuis quand lui aidait-il les gens? Mais elle n'était pas comme les autres gens, donc transgressons les règles non? Si. Elle se sentait en sécurité, plus obligée de jouer son rôle de fille forte et inacessible, avec son petit coeur en acier blindé que personne ne pouvait atteindre. Ses parents l'avaient cadenassés après tout...

[Hs : bon, on va accelere le mouvement parce que j'vais répéter la même chose et demain, on est encore là ]

Et c'était comme ça que la nuit était passée. Dans quelques heures, les bruits iront de bon train, le mouvement, les gens grouillant à gauche et à droite, les cours allaient reprendre. Maximilian irait prendre une bonne douche, se changer irait en cours comme si rien ne s'était passé, garder cette soirée pour lui. Et même si il avait voulut la partager, il n'avait personne à qui le raconter. Et elle, il ne savait pas si il la reverrait un jour

La lune avait disparu de la fenêtre depuis un bon bout de temps et les rayons du soleil éclairait déjà le ciel, légèrement. Il serait bien allé à la fenêtre profiter du lever de soleil d'automne, pour que ce soit encore plus inoubliable mais mieux ne vallait pas en rajouter, ce serait encore plus dur

Coup d'oeil au réveil : 6h48
Il n'avait pas trop envie de se lever mais il le fallait bien cette fois, et quoi qu'elle dise, il ne pourrait plus rester. Il s'était trop trahis d'un seul trait, il n'en pourrait plus. Ca voudrait dire que ça aurait changé : lui, elle, et leur "relation" aussi bizarre soit-elle

Maximilian lui caressa les cheveux, se levant légèrement. Il n'avait pas dormis de la nuit et ses yeux étaient secs, ça lui piquait quan dil clignait des yeux. Au pire, il irait piquer un roupillon dans sa chambre pendant une heure de fourche. Elle était toujours collée à lui, il l'embrassa dans ses cheveux, profitant une dernière fois de son parfum plus qu'envoutant et puis, la recula légèrement de son corps à lui. D'ailleurs, il y avait la trâce de sa tête enfoncée sur sa chemise

Difficilement, il se leva. Pas parce que l'effort était dur à faire, mais parce que c'était dur de quitter cet instant où ils n'avaient plus été eux-même. Il se passa la main derrière la nuque, comme pour s'étirer et puis ... voilà, le Maximilian de tous les jours était prêt à revenir, maudit soit-il

Il s'avança vers la porte, aurait bien voulut la regarder une dernière fois mais les bonnes habitudes étaient à reprendre. Il passa le cap de la porte et se laissa tomber sur celle-ci. Il était fatigué, il aurait du dormir, même si ce n'était que quelques heures, quelques minutes mais il avait voulut profiter de chaques instants

Et puis : en route pour le dortoire des garçons. Il faisait calme dans le couloir, pas un bruit, rien, il pourrait même entendre le vent dehors et le balancement des branches s'il le pouvait mais pas de concentration, la tête vide. Nouveau départ pour l'ancien Maximilian ...

[C'est le dimanche matin donc ch'ais pas si y'a cours... Enfin lol c'est un détail!]

Callie avait passé la nuit à osciller entre état de somnolence et phases réveillées. Elle voulait profiter au maximum de ces derniers instants avec lui, parce qu'elle savait que ça ne se reproduirait jamais, mais en même temps, comment ne pas se laisser bercer par un tel moment de tendresse et de douceur, blottie contre un jeune homme absolument délicieux et qui se fait gentil pour elle?

Dans un sens, Callie ne s'était jamais interdit de tomber amoureuse. En fait, elle ne savait pas ce que c'était l'amour, donc du coup elle ne croyait pas en ce sentiment tout simplement. Mais peut-être que c'était ça, ou que ça le serait s'ils se revoyaient... Peut-être que c'était apprécier quelqu'un sans forcément avoir à coucher avec lui. Elle ne savait pas trop.

Toujours est-il qu'elle dormait à moitié quand elle sentit qu'il s'en allait. Petits gestes d'au revoir, d'adieu même et puis il se leva doucement. Pour éviter n'importe quel sentiment qui serait de trop, regret, remord, envie de plus que ça, elle garda les yeux fermés, comme si elle était encore au pays des rêves et ne pas avoir à le revoir avant qu'il ne parte.

*D'habitude, c'est toi qui part...*

Mais entre eux, rien n'était habituel. Elle le laissait recouvrir sa liberté et elle aurait la sienne à nouveau. Il se leva doucement, et elle se força à garder les paupières baissées. Stop, stop et stop.

Il s'en alla, elle l'entendit, et ne se retourna même pas, ne marquant aucune pause. Aucune sensation de regard sur elle. Wilson salaud de retour. Calliope salope allait ressurgir.

Elle entendit la porte claquer et à cet instant même, elle ouvrit les yeux et se leva très calmement. Elle se dirigea machinalement vers la salle de bain et jetta un regard rapide à son reflet dans le miroir. Elle ne se reconnaissait pas vraiment.

Elle ôta ses vêtements et entra dans la douche, s'appuyant sur le mur et laissant l'eau glacée lui labourer le corps, histoire de se remettre les idées en place. En sortant de son petit quart d'heure de vide absolu sous l'eau, elle jetta un coup d'oeil à nouveau sur son petit minois. L'éclat Calliope était de retour. Elle ne prit même pas la peine de sécher ses cheveux, enfila des fringues provocantes et sortir dans le couloir, à peine 7h du mat' mais elle s'en foutait. Promenade matinale.

Finiiiiiiiiiiiiiiis